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samedi 21 avril 2012

England's dreaming tapes... fin du rêve.



"Tu devrais lire ce bouquin"... "C'est LE livre sur le mouvement punk anglais"...
Tout le monde m'avait bassiné avec ce bouquin, il semblait aussi important de le lire que de posséder au moins le 1er 45 tours des Sex Pistols dans sa collec'... Mince, quel con je peux être parfois. Soyons clairs, je n'ai jamais accroché vraiment aux Sex Pistols et je suis devenu par la suite, plus fan des outrages musicaux de P.I.L que du gang londonien historique. Peut être en lien au décalage de mon intérêt pour le mouvement punk, survenu en 1981 ou à cause de la surmédiatisation du groupe et de tous les clichés collés au gang.
Comme beaucoup, j'ai flashé sur Sid, puis je l'ai trouvé très con, avant de le plaindre surtout, en le comprenant prisonnier d'une image qu'il ne contrôlais plus...
Et puis c'était l'un des premiers punks anglais à savoir porter le perfecto, bordel !


En lisant ce bouquin très axé sur les Pistols, je pensais revoir mon jugement, en replaçant tout dans un contexte "historique"...
Résultat des courses, je me suis ennuyé. Cette collection d'interviews des proches, des survivants du gang, des groupes affiliés, des managers, des fans, si elle rappelle une certaine excitation, donne un arrière goût de choses bien calculées, et désolé de revenir là-dessus encore une fois, de création d'un "boys band"  (pour promouvoir une ligne de fringues) !

Clash versus Pistols ? bien une idée à Manoeuvre ça !

Pas sûr que si j'avais lu ce truc à l'époque de mon adhésion au club 76-77, j'aurais trouvé mon compte et que j'aurais adhéré à la chose !
Le mouvement punk qui ne l'était plus vraiment en 81 a surtout été pour moi l'occasion de me sortir d'une vie toute tracée, en découvrant une autre forme d'expression par le biais des fringues, du cinéma, de la musique et d'une forme "d'art"  en ce qui concerne la BD, la peinture, les fanzines.... Bref, rien de calculé, d'ailleurs je n'avais pas l'impression de faire parti d'un mouvement, si ce n'est celui de cracher sur la vie qu'on me proposait.
Et puis être punk à l'époque était emprunt de danger, car le niveau de reconnaissance ou de banalisation du truc était loin d'être celui d'aujourd'hui !
Quand on était dans la rue, il fallait être prêt à en découdre, assumer sa revendication en quelques sortes...

Et le bouquin ? Témoignage d'une époque surement ! Mais bon, on y décerne un certain parti-pris : on casse du Clash à souhait (même si ils ont largement donné le bâton pour se faire taper dessus). Les critiques sur des groupes très valables (The Damned) vont bon train, ce qui semble sonner comme de la pure jalousie de fait. Certains se font casser d'autres valoriser... à tort.
On y apprends la colère de Captain Sensible à propos du second album des Damned "music for your pleasure" concernant Brian James qui aurait tout gaché (putain qu'est ce que je l'aime moi cet album !!)

"Music for your pleasure" The Damned

Pourtant, tout ceci parait moins flagrant dans la biographie officielle du groupe...

"New Rose" The Damned

Ce single des Damned (le 1er de l'ère punk anglaise "reconnue") est pour moi et a toujours été la parfaite synthèse de tout le truc, désolé d'y revenir encore !
Crétinisme affiché (et faux bien entendu), potacheries et imbécilité surmontées de riffs de guitares hérités du grand rite Stoogien... Rien de mieux !
Surement que les nombreux calculs d'un Malcom Mc Laren ont empêché les Sex Pistols d'exploser au bon moment, dans une configuration normale et non programmée. ce qui a pu créer des tensions entre les différents groupes... Et dans le groupe en premier d'ailleurs.


Glen Matlock, Johnny Rotten, Steve Jones, Paul Cook
Sex Pistols originels
Pour rappel, les Damned furent l'un des groupes qui auraient fait le même style de musique même sans quelconque mouvement... Le but étant simplement de rompre l'ennui... (a quand un bouquin sur le sexe et le mouvement punk ?)

Bon, vous n'en savez surement pas plus, je ne sais pas si je suis objectif, mais j'aurais tendance quand même à conseiller le bouquin plus aux fans des Pistols qu'aux historiens du punk (antinomie notoire).

On peut toujours en rediscuter dans les commentaires... (courage !)

vendredi 29 avril 2011

Le cas Ungemuth, la grande escroquerie rock'n'folkienne.


Je ne lis plus Rock & Folk.
Vous le savez, l'avez peut être deviné en parcourant ce blog...
Cependant, je souhaitais revenir sur l'un des journalistes de ce mag "people rock" merdique voué à la cause des majors (et j'attends qu'on m'apporte la preuve du contraire) qui aurait pu mériter un peu de clémence.
Ce journaliste s'appelle Nicolas Ungemuth.


Donc, ce monsieur pourrait prétendre au bon goût, parce qu'il défend la power pop de base, le punk rock originel, le rock garage des profondeurs, la soul vitale et organique. Il utilise, de plus un style tranchant et "anti langue de bois" auquel on aurait pu croire et qui aurait pu nous faire marrer. Mais... Car il y a toujours un "mais" concernant ce canard même pas WC, ce mec, qui tient la rubrique "rééditions" du journal est toujours en train de pleurnicher sur le fait que tel ou tel groupe est passé complétement inaperçu, qu'il a été préféré par les médias "sourds et aveugles" au truc branché ou hype du moment, bref, que l'on vit vraiment dans un monde de merde où les gens n'ont même pas bon goût et qu'il est dur de se faire entendre pour n'importe quel groupe valable... bref, on pleure tous et on n'est convaincu qu'heureusement, ce monsieur va rétablir la vérité...
Le "Mais" intervient ici :
Comment Nicolas Ungemuth peut il continuer à travailler pour un journal qui est le premier à  nier le talent, qui favorise toujours les mêmes groupes (souvent sans talents)"starifiés" par un système lié au fric, à la mode, au mainstream douteux ?
Comment peut il alors être le complice de ce qu'il feint de dénoncer ?

Bon, encore une fois, si on doutait du fait que ce journal nous prennent pour des cons...

A noter, ce même journaliste a sorti l'année dernière une compilation de ses articles concernant le rock garage des origines afin de porter la bonne parole.


Il est devenu ainsi, le monsieur "garage" de référence. Pourtant ses articles plutôt subjectifs demandent à être lus plusieurs fois. Car il continue ici à posséder un parti-pris pas toujours défendable.

Sur ce, à bientôt, on continuera ici à parler de groupes ou d'artistes qui n'ont pas (et n'auront jamais) leur place dans les magazines branchés...

Rock & Folk ou le non sens affirmé

A l'époque ( 2001-2002) où l'on pouvait observer un certain "emballement" des médias autour d'un pseudo retour du rock'n'roll (le rock'n'roll n'a jamais disparu !!) via... Les Strokes, Libertines et les moins pires White Stripes et autres sensations branchouilles, on eu le droit à un un coup de loupe sur tout ce qui sonnait "garage" de prés ou de loin et  Rock & Folk n'hésitait d'ailleurs pas à rapporter des chroniques concerts qui se passait de l'autre côté de l'Océan  (n°136, déc. 2002) :

Donc, le journaliste, un certain Danny boy, narre une série de concerts de groupes "du moment" dont les fameux Mooney Suzuki qu'il qualifie je cite, de "cerise gâtée sur un gâteau qui sent déja bien mauvais."..."Faux groupe, farce ambulante, parodie de rock'n'roll, attitudes piquées, tout est faux chez les Suzuki. Assurément un groupe à vomir"...
Quelle prose !  Pour info, à l'époque les Mooney suzuki se sont déjà fendus d'un excellent album chez Estrus "People get ready"  (2000) qui est aujourd'hui (et à l'époque aussi d'ailleurs) un classique du genre...
... Octobre 2007, Rock & Folk sacre "album du mois" "Have a Mercy", quatrième et dernier album en date du groupe qui après diverses galères de maisons de disques, de labels, de distribution sort donc cet album plus orienté "classic rock" (dans le bon sens du terme). Un bon album, certes, mais pas le plus marquant de leur carrière plutôt orientée garage ou tout simplement guitares mordantes...
Bon, mieux vaut tard que jamais hein...
Du coup, Rock & folk dépêche un journaliste à New York pour rencontrer le frontman du groupe Sammy James Jr. Quel journaliste ? Le fameux Danny boy bien sûr !
On a le droit donc à deux pages où ce fameux Danny Boy ne fait que laisser tourner le magnéto d'ailleurs, car en bon journaliste incompétent, aucune vraie question posée, juste un témoignage recueilli...
Je vous reproduis quand même un extrait de l'intro de son article :
"... Très rock'n'roll. Le rock, Sammy en connaît un rayon. Des années qu'il porte à bout de bras son groupe électrifié, The Mooney Suzuki. Une carrière chaotique, à l'image de leurs prestations scéniques insensées."
Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis paraît-il. Encore une belle preuve de la chose. En tous les cas, si on avait des doutes sur le fait que ce magazine nous prends pour des cons, là, on est fixé...



THE VIKINGS "Good Head" (live)

http://i82.photobucket.com/albums/j267/papadelisa/coolest%20gifs%20crated%20by%20me%20signed/Mooney-suzuki.gif