mercredi 29 août 2012

L'herbe est plus grasse à cause de la fuzz



De T-Rex aux Stranglers en passant par les Stones ou les Buzzcocks (merci à Mister Norvins) et bien sûr, Bowie, le groupe (faux trio mais vrai quatuor) Supergrass a pu posséder un son, des références, capables de capter l'intérêt de votre hôte. Déjà, avoir dans son premier album (1995) un morceau appelé "Caught by the fuzz" ne pouvait que m'interpeller et me faire garder une oreille attentive sur la chose. Alors que le groupe n'existe plus et que son frontman entame une carrière solo, j'avais juste envie de revenir sur un groupe qui a pu compter parmi le lot de daubes malodorantes sur-médiatisées qu'on essaie de nous faire avaler à longueur de temps.
Ce groupe n'a pas révolutionné le monde de la pop, mais il a su apporter un peu de fraîcheur et de sincérité dans un monde mainstream qui en manque de plus en plus.

"Caught by the Fuzz"

Pour une fois, pas vraiment de trace de Beatles là-dedans même si parfois la tentation semblait grande, mais pas grave, mieux vaut laisser ça aux ersatz surproduits d'Oasis, eux dont le son me fait désespérément penser à U2, parce qu'il faut bien vivre ma brave dame, et vous pouvez prendre ça comme vous le voulez, je m'en tape. J'ai tout essayé, mais rien y fait, même l'écoute de leurs albums sous quelconques substances me fait le même effet (je m'ennuie bébé).

Je préfère nettement le génie et l'inventivité d'un jeune groupe (non prétentieux trous du cul) à un pseudo talent encensé par toute une presse mainstream qui se met au garde à vous dés le moindre "fuck" prononcé dans une interview ou une pseudo déclaration de guerre à tous les autres groupes déclamant : "c'est nous les meilleurs". Déjà vu, malodorant et hors propos lorsque l'on s'intéresse vraiment à la musique d'un groupe, pas à une hype passagère, de la "rock'n'roll attitude" pour magazines à gros tirages.
Depuis, y'en a eu d'autres et même de vrais bons groupes en ont fait les frais, comme les White Stripes qui me font maudire encore plus le football aujourd'hui...

En fait, Supergrass me ferait plutôt penser aux Undertones des débuts, pour leur plaisir à jouer, vivre le truc comme si rien n'était vraiment important, comme si seule la sincérité suffisait à faire pondre au groupe des standards (power) pop immortels.

Ne venez pas me parler de britpop !

Supergrass avait su en 4 albums à l'inventivité progressive montrer qu'il fallait compter avec eux au rayon "pop rock internationale" de votre supermarché (putain, y'a des gens qui n'achètent leur zique QU'EN supermarché !!!) Quand ils en achètent encore...
Il y avait chez eux, quelque chose de typiquement anglais qui me séduisait, avec cette forme d'innocence, ce truc en plus qui sonne sincère à une époque oû les majors ne se sentaient pas encore menacés par internet et qu'elles essayaient  de trouver des locomotives vers des ventes toujours plus grosses. Bah, les Supergrass n'ont jamais été une locomotive, loin s'en faut, mais ils auraient mérité une aura plus grande dans un monde mené par le dictat du "super cool", du "disque idéal pour discothèque parfaite"... Beurk ! Le cauchemar !!!



Avec le "Caught by fuzz" suscité et mis en exergue, je vous propose donc la sélection de clips du groupe mis en avant sur l'excellent DVD "Supergrass is Ten" (tiens, presque un autre titre des Stranglers). Un DVD édité pour les dix ans du groupe et, quasiment pour tourner la page sur une époque vouée à une forme de pop plutôt power, du moins glam et classieuse, mais qui ne voudrait pas se la péter, qui saurait rester simple et humaine.


Hormis un excellent reportage sur le groupe réalisé en famille et complétement bricolé, ce double DVD regroupe donc une collection de clips à l'humour et la mise en scène décapants.

Je tâcherais donc de les ranger ici par album, le cinquième ne m'intéressant que très peu et le sixième... ben, pour être honnête, je l'ai même pas écouté, pas un single, rien !
4 albums et presque pas de faute de goût, sauf quelques appels du pied au succès comme dans "Supergrass" et ses titres parfois trop évidents, comme le titre de l'album. Mais bon, pas de quoi leur en vouloir. On reste dans un format pop c'est sûr.

Alors on commence par "I should coco", premier effort même pas brouillon.




"Mansize rooster"

"Alright"


"Lenny"

"Time"
(Pour faire la nique à qui vous savez)


Puis vient le remarquable "In it for the money" pour sa prise de risque concernant des titres hors construction ou format commerciaux... Suicidaire.


"Richard III"

"Late in the day"

"Going out"
(mon favori)

"Sun hits the sky"

"Supergrass", l'album de la tentation mercantile avec des vrais morceaux de tube dedans...

"Pumping on your stereo"
Vrai tube, clip fendard, succès, on t'attends !

"Mary"

"Moving"
(La vie en tournée, c'est dur !)

Puis vient "Life on other planets" l'album que certains auraient voulu de la "maturité"     (hi hi hi) qu'on m'explique un jour cette formule usée jusqu'au trognon pour critiques rock en mal d'inspiration...
Pas le meilleur, y'a pas de raison, mais un joyeux fourre-tout de tout ce qui fait le charme des Supergrass, donc, un must, imparable quand même.

" Grace"

 
 "Seen the light"
(incontournable)

"Rush hour soul"

Voilà, le panorama des 4 albums qui comptent est terminé, on en reste là avec une vidéo d'un single paru entre "In it for the money" et "Supergrass".

"We still need more"

Vous pouvez surement retrouver ces vidéos sur d'autres média du net mais ici, au moins, y'a pas de pub (j'invite d'ailleurs tous les bloggers à laisser tomber la pub, elle décourage à visiter même les blogs intéressants...)
Et puis je fais en sorte d'avoir une bonne qualité de streaming.



Aucun commentaire: