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vendredi 19 décembre 2014

Les New York Dolls t'ouvrent leur coeur, in L-U-V




Wiki  : The New York Dolls est un groupe de rock américain fondé en 1971 à New York et dissous en 1977. Ils sont l'exemple typique de musiciens rock flirtant avec l'imagerie dérangée. Ils sont considérés comme un des groupes précurseurs du punk rock. Leur musique est un condensé de glam rock, leur attitude est glam également et leur look aussi important dans l'histoire que leur musique (sinon plus) est dans cette même lignée (perruques, travestissement et maquillage outrancier). En 1975, Thunders et Nolan quittent le groupe pour former The Heartbreakers.
À l'origine, le groupe était composé du chanteur David Johansen, des guitaristes Johnny Thunders (John Genzale de son vrai nom) et Rick Rivets, lequel ayant été remplacé quelques mois plus tard par Sylvain Mizrahi (connu sous l'identité de Syl Sylvain), du bassiste Arthur "Killer" Kane et du batteur Billy Murcia. Ils choisissent le nom du groupe d'après le New York Doll Hospital, un lieu où l'on répare les poupées, à côté du magasin tenu par l'oncle de Sylvain. Leurs premières répétitions sont des reprises de grands artistes du rythm'n'blues : Otis Redding, Sonny Boy Williamson... Mais leur style propre (maquillage et tenues outrancières) est inspiré de l'avant-garde artistique du New York de l'époque, dont son plus fameux représentant, Andy Warhol. Leur première apparition sur scène remonte au réveillon de Noël 1971 et eut lieu dans un refuge de sans-abris : l'Endicott Hotel, puis ils se produisent au Mercer Arts Center devant un public encore assez restreint. C'est après une de leur prestation que Marty Thau décide de devenir leur manager et leur organise une tournée en Angleterre où le groupe fait sensation en jouant en première partie des Faces. Mais la tournée est malheureusement écourté du fait de la mort par overdose aux amphétamines du batteur Billy Murcia.
De retour à New York, le groupe engage Jerry Nolan. C'est à partir de cette époque que les concerts des New York Dolls deviennent des démonstrations frénétiques mêlant les musiciens aux spectateurs. Avec la firme Mercury (Mercury Records), les New York Dolls enregistrent leur premier album éponyme (produit par Todd Rundgren) et livre un disque aux nombreuses influences qui annoncent la révolution punk-rock (nous sommes alors en 1973, en plein dans l'ère de la musique progressive). Mais leur premier album est un échec commercial, l'album n'atteint que la 116ème place des charts US et n'entre même pas dans les classements britanniques. Le deuxième album Too Much, Too Soon ("Trop, trop tôt") est enregistré en 1974 avec Shadow Morton aux manettes. Il comporte son lot de grands titres (des compositions mémorables ainsi que des reprises) et affiche clairement la maîtrise du jeu de guitare de Thunders. Pourtant, devant le faible succès du disque (167e place dans les charts US), Mercury abandonne le groupe. Alors qu'ils sont en plein désarroi, les New York Dolls sont approchés par Malcolm McLaren (futur manager des Sex Pistols). Celui-ci se met en tête de relancer leur carrière, mais leur tournée en Floride tourne au désastre suite à l'arrestation des "fournisseurs" du groupe et les membres se séparent. Seuls David Johansen et Syl Sylvain continuent avec d'autres musiciens en jouant au Japon comme première partie de Jeff Beck. Suite à la séparation du groupe, les musiciens poursuivirent une carrière en solo : Johnny Thunders fondera The Heartbreakers, David Johansen prendra plus tard le pseudonyme de Buster Poindexter, chanteur de cabaret, Arthur Kane participera aux Corpse Grinders, et enfin Syl Sylvain publiera deux albums.

Intro clin d'oeil :
Petits cons de punks !

1971, formation des New York Dolls. 1975, séparation de cette formation passée culte (comme souvent dans le rock'n'roll) bien des années plus tard. Entre temps, Bob Gruen, photographe ayant fréquenté dans cette décennie tout ce que compte le gratin undreground rock'n'roll de la grosse pomme, et sa femme Nadya ont traqués ces showmen à l'esprit frais et novateur. Armés d'une toute nouvelle "mini" caméra portative, ils rapportent à l'époque plus de 40 heures de film, présentant le groupe au plus haut de sa forme lors de quelques concerts inoubliables au Whisky A Go Go, club devenu culte par la suite ou au The Real Don Steele Show, avant de clôturer cette avalanche sonore par une prestation énergique au Rodney Bingenheimer's E Club. On retrouve également les virées nocturnes de débauches du groupe plus quelques interviews  et du backstage jouissif.  Rare et suffisamment complet dans l'ensemble, au vu de la courte carrière du groupe, ce DVD "All dolled Up" reste le document définitif des New York Dolls. Amen !

Le doc :
Part 1 :
Part 2 :
Part 3
 Part 4 :


Bob Gruen présente ses photos :
Part 1 :
Part 2 :


David Johansen et un fan, un certain Freddy M.
Part 3 :
Part 4 :



Live :
Part 1


Part 2 :

Artwork de fan...

L'interview de Bob Gruen par Handsome dick Manitoba (Dictators)









Glen Matlock et Syl Sylvain

samedi 24 mai 2014

RUNAWAYS, Movie it !

The Runaways, les vraies !

... Celles du film sont très crédibles !

Los Angeles, 1975. Joan Jett et Cherie Currie, deux adolescentes rebelles, se rencontrent et deviennent les figures emblématiques de ce qui se révélera être le plus célèbre des groupes de glam rock féminin, les Runaways. Après une irrésistible ascension dans une Californie en ébullition créative, ces deux jeunes stars légendaires vont ouvrir la voie aux générations futures de femmes musiciennes. Sous l’influence de leur imprésario, l’excentrique Kim Fowley, le groupe va vite s’imposer et déchaîner les foules. Au-delà d’une trajectoire unique, voici l’histoire vraie de jeunes filles qui en se cherchant, vont toucher leurs rêves et changer la musique pour toujours. 

Ce film bien foutu mérite d'être dans votre collec'. Le rock'n'roll est bien présent, les acteurs sont plus vrais que nature (mention spéciale à Kim Fowley !!) et malgré les apparences de certaines critiques, il ne sonne pas trop "people" et ne donne pas dans le misérabilisme...

Bon film !

Floria Sigismondi, 2010

Part 1 :

Part 2 :

Part 3 :

Part 4 :



MENSEN "Wembley"
Mensen  :
Mary Currie
Christine Ford
Lars Fox
Tiny West


Joan Jett is a Queen !!!!


L'affiche originale du film

dimanche 29 septembre 2013

Neat Neat Neat #32, all we need is...

Pour télécharger ou écouter l'émission en qualité optimale, cliquer sur l'image...
 


1 - DMZ - Bloody Englishmen - Classic Bomp recordings, Bomp records -
Relecture d'un célèbre morceau Stoogien, cette cover par DMZ n'est jamais sorti sur un album.
Mais elle traine sur les différentes rééditions bonus que l'on trouve éditées dans les 90's.


2 - BRIAN JAMES - Hell Girl - Ready to crack, Burning Airlines records -
LE guitariste des DAMNED et son légendaire son de guitare, reprends ici ses droits sur un album solo revendicatif du son  qui a fait le succès du groupe chéri par ici dans sa première mouture.



3 - THE EXPLODERS - Fifteen Dollars - New Variations, Teenage USA records -
Le groupe de Toronto invente le "Power Rock" à l'instar des Fleshtones et de leur "Super Rock" et nous on est d'accord ! Une comète roborative ! Si Dig It ! est remercié sur la pochette de l'album, ce n'est pas anodin...


4 - THE HIVES - Black Jack - Barely Legal, Burning Heart records -
La cover des redoutables  Raunch Hands, le groupe de Mike Mariconda et Mike Chandler ici servie chauuuude ! Un bonheur pour les esgourdes !


5 - THE RED TYGER CHURCH - Dawn Of the Phoenix - Free energy, Alive records -
De quoi faire craquer vos enceintes avec ce titre des Red Tyger Church qui donnent plutôt dans ambiances proches des américains X d'habitude... Ce morceau tournera dans vos têtes longtemps après l'avoir entendu...
6 - THE HELLACOPTERS - Ungrounded Confusion (It's time to testify...) - White Trash Soul, Split EP, Bad Afro records -
Split EP légendaire des 00's ou s'affrontait deux tenants du riff barbelé, incisif mais soul (salvation). Les Hellacopters reprenant leurs collègues Flaming Sideburns, pourquoi pas, surtout quand c'est fait avec talent !

8 - THE FLAMING SIDEBURNS - Psyched Out And furious ( Payin' the dues) - White Trash Soul, Split EP, Bad Afro records -
Voilà donc le tour de la bande à Speedo de rendre les coups et Damned ! Je crois qu'on tient un gagnant tant leur version de ce morceau des Hellacopters emporte tout sur son passage de fureur et de classe mélangées !


9 - THE NEW CHRISTS - Words Fail We - Lower Yourself, bonus EP , Citadel records -
Que cela soit avec RADIO BIRMAN ou les NEW CHRISTS, Rob Younger leur Frontman a toujours su faire un rock'n'roll qui compte. Celui de ceux qu'on n'oublie jamais, qui reste ancré, qui devient votre classique instantané. La marque des grands groupes. Généreux, les voici  à l'occasion d'un EP bonus couplé à l'efficace "Lower Yourself" de 1997. DU BONHEUR !


10 - TOILET BOYS - Runaway - Livewire, Cargo records -
Glam des grands jours, avec pointe de power pop en sus le tout enrobé de guitares barbelées, les Toilet Boys et leur chanteu(se)r  Guy (ben oui, un mec !) a identité sexuelle non déterminée peuvent tout cramer sur leur passage...


11 - PRIMA DONNA - Stray Doll - After Hours, Acetate records -
Les jeunes prodiges du glam, backing band de Texas Terri à une époque, que l'on retrouve ici sur leur album le plus connu / remarqué du grand public.



12 - JOAN ASHERTON with NIKKI SUDDEN - No Expectations - Precious, Musidisc records -
Bel hommage aux Stones avec 2 outsiders magnifiques. 


13 - LITTLE RICHARD - (Sittin' on) The Dock of the Bay - Right now ! United records -
Jolie cover d'un morceau universel avec la patte du maître.  


14 - BO DIDDLEY - Bo's Guitar - Go Bo Diddley, Not Now records -
Instrumental chaloupé et inspiré pour un "Diddley beat" classique.

15 - JESUS AND MARY CHAIN - Who do you love ? - Barbed Wire Kisses (B-sides and more), Blanco y Negro records -
Cover respectueuse mais bien adaptée des inventeurs de la distortion pop. Cette compilation est surement la meilleure trace  laissée par le duo bidouilleur de talent !

16 - SICK FITS - Blank Stare - Full breach Kicks records -
Second groupe canadien de ce numéro, les Sick Fits savent pondre des tubes intemporels au rayon power pop classieuse... Cet album éponyme est aujourd'hui un classique du genre, comme pour leur grands frères !

17 - PLIMSOULS - Pile Up - Kool trash, Musidic records -
Retour gagnant en 1997 pour Peter Case et ses accolytes ciseleur de power pop grand cru.
"This record could be change your life" ont ils inscrit sur la pochette. Si ils savaient ô combien ils ont déjà largement participé à l'effort de guerre !


18 - POWERKNOBS - Wild Colonial Boys - Turn on, Wildebeest records -
Entre power pop et  garage des grands soirs, le coeur des Powerknobs balance. Ici, ils rendent hommage eux aussi aux STOOGES à leur manière. Une belle manière de finir là où ce numéro a commencé ! !


En vedette dans cette émission :


Toilet Boys

Flaming Sideburns

Toilet Boys

Prima Donna

The Hellacopters

The Raunch Hands, the black Jack

samedi 8 septembre 2012

ResErection, Turbonegro était revenu...




TRBNGR : "Zonked out on Hashish"

Après plusieurs albums très recommandables, et après avoir accessoirement enregistré le meilleur album des 20 derniers années au rayon "Pop Glam Death Punk rock'n'roll" le groupe Turbonegro avait du jeté l'éponge en lien avec l'addiction de leur fabuleux et "habité" second chanteur, Hank...


"Apocalypse Dudes"  il vous le faut !

Suite à un temps plus ou moins long, une fois que Hank se soit débarrassé de ses démons, soit devenu gardien de musée de la baleine et qu'on lui ait proposé de devenir maire du patelin maternel où il s'était retranché, le groupe décida de tenter une reformation...



Mr Hank Von Helvete

C'est ce que raconte ce doc/film assez bien foutu où on assiste aux répétitions du groupe (sans déguisements ni maquillage, donc) après une reprise de contact avec leur chanteur.

La mise en scène est parfaite et on s'y croirait ! Témoin privilégié de la chose, attendant un dénouement pourtant connu... Le film n'est pas sous-titré, cela vous donnera l'occasion de vous coltiner du norvégien, langue peu étudiée en France...

Les fans du groupe, toujours prêts !!!

Part 1 :

Part 2 :

LE 1er concert de la reformation :

Part 1 :


Part 2 :


Depuis, depuis... Le groupe a sorti une paire d'albums restant assez valables (en tentant plus ou moins de refaire l'exploit "apocalypse dudes") puis s'est à nouveau séparé (ou du moins, ont virés leur chanteur) pour des raisons plus ou moins claires ou avouables... (pas de jugement, hein !)

La nouvelle formation et le nouvel album, de ce que j'en ai entendu, ne m'ont pas donné envie d'aller plus loin... Mais bon... Je ne suis surement pas l'exemple à suivre !


Denim demons !!!

lundi 3 septembre 2012

Born to lose, la vie c'est pas du cinéma


23 avril 1991, Johnny Thunders est retrouvé mort dans une chambre d'hôtel de la Nouvelle-Orleans.
Né John Anthony Genzale Jr. en Juillet 1952, membre fondateur des NEW YORK DOLLS au début des années 70 (groupe phare du mouvement proto-punk New-Yorkais qui servit de modèle à Malcolm McLAREN -un temps manager du groupe- pour ses SEX PISTOLS), puis des HEARTBREAKERS (qui accompagnèrent THE CLASH, SEX PISTOLS et les DAMNED sur le légendaire Anarchy In The UK Tour de 76), avant d'entamer une carrière solo qu'il mena de façon on ne peut plus chaotique tout au long des années 80 (même s'il a, durant cette période, écrit ce qui reste sans doute sa meilleure composition, "You Can't Put Your Arms Around A Memory"), Thunders était devenu un mythe, l'incarnation même du anti-héros rock traînant derrière lui -à l'image des figures errantes du vieil Ouest américain- son lot de légendes, dont la plus connue était qu'il avait un soir tué quelqu'un avec sa guitare.

Adulé et imité par les premiers punks, puis par les groupes glam issus de la scène heavy metal des années 80, Thunders brillait par son image outrageante et décadente, qu'il a très vite cultivé malgré lui. Dès les débuts des DOLLS, il s'est entouré de toute la vermine de la scène underground New-Yorkaise et a, grâce à elle, très vite développé une forte accoutumance à l'héroïne, ce qui lui valut plus tard, de la part de Richard Hell (qui faisait partie de la formation originelle des HEARTBREAKERS), le surnom de "Rock'n'roll Dean Martin of heroin". Son chemin a croisé maintes fois celui de junkies notoires tels que Phil Lynott (leader de THIN LIZZY), Billy Murcia (batteur des NEW YORK DOLLS) ou encore Sid Vicious (avec qui il forma un groupe à la fin des années 70, les bien-nommés THE LIVING DEAD) et son comportement erratique et ses concerts catastrophiques (il n'était pas rare de le voir perdre connaissance ou devoir appeler un docteur en plein milieu d'un set) étaient, avec le temps, devenus une habitude. Rien de bien étonnant, donc, à ce qu'il connaisse une fin aussi sordide.A première vue, tout portait à croire qu'il avait été victime d'une dernière overdose, d'autant plus que des sachets de méthadone vides et une seringue avaient été retrouvés près de son corps. Mais l'autopsie pratiquée quelques heures plus tard ne put le confirmer. La cause de son décès restait inconnue. Déjà alertées par les circonstances pour le moins étranges du décès (le corps de Thunders en position fœtale, sous une commode, au milieu d'une chambre complètement dévastée, sa seringue flottant dans la cuvette des toilettes – symbole trop lourd pour être crédible – sans parler du fait qu'il suivait une cure de désintoxication depuis 1990), les forces de l'ordre de la Nouvelle Orléans mettent sur pied une enquête avec, pour principale supposition, que Thunders se soit fait agresser dans sa chambre d'hôtel, où il aurait été dépouillé, drogué et assassiné. Le prix de la vie de Thunders ? 2000$, son passeport, une prescription de trois mois pour des substituts d'héroïne, ses chaussures et une veste en soie flambant neuve. Mais l'enquête fut vite abandonnée, faute de pistes sérieuses. Ce qui explique sans doute pourquoi aujourd'hui, ses amis et disciples de l'époque se battent pour imposer leur vérité au sujet du légendaire guitariste, dans les livres, les journaux, et, de manière nettement plus controversée, dans un documentaire qui voit enfin le jour, près de dix ans après sa réalisation.


Octobre 2000. C'est au Raindance Festival de Londres que le réalisateur Lech Kowalski à choisi de présenter la version définitive de "Born To Lose : The Last Rock'N'Roll Movie", film sur lequel il a commencé à travailler le lendemain de la mort de Johnny Thunders. Depuis la première de "Born To Lose" au Festival de Toronto en 1999, Kowalski a monté et présenté douze versions différentes du film dans de nombreux festivals, triant sans cesse parmi les 400 heures d'enregistrement dont il disposait. Mais si la version présentée aujourd'hui est, selon lui, la dernière, une question reste en suspens: quel accueil vont réserver au film la famille et les amis de Thunders ? Car si la plupart d'entre eux ont collaboré au projet, beaucoup ont été choqués par la tournure qu'a pris le film au fil des versions. Et le résultat final ne risque pas d'arranger les choses, bien au contraire. Certes, on y voit de nombreuses images de Thunders, de sa Communion à l'âge de 10 ans à ses incroyables prestances scéniques avec les NEW YORK DOLLS (torse nu, collier de dents de requin, falzard en latex et bottes à talon aiguille, pur rock'n'roll), mais c'est surtout à une descente incroyablement dure et sombre dans l'enfer de l'héroïne que l'on assiste dans "Born To Lose". Des bagarres sur scène aux images de fixes, tout y est. Des longues heures d'interview avec David Johansen et Richard Hell, il ne reste quasiment plus rien. Seul Dee Dee Ramone et son sourire édenté réapparaissent de temps à autre. Quant aux interventions du fils et de l'épouse de Thunders, elles ont été écartées au profit de celles de groupies, dealers et autres paumés qui ont croisé Thunders à un moment ou à un autre de sa "junk odyssey".



Part 1 :

Part 2

Part 3


Lech Kowalski

Né à Londres en 1953, et élevé à New York, Kowalski a beau être d'un calme incroyable, il n'en demeure pas moins quelqu'un de farouchement déterminé. Mêmes ceux qui émettent les plus grosses réserves sur "Born To Lose" sont forcés de le reconnaître : personne n'aurait eu ni la patience ni la ténacité dont il a fait preuve pour monter ce film, sur lequel il a passé près de dix ans de sa vie. Lui-même ne saurait dire, encore aujourd'hui, si son film est le résultat d'une passion ou d'une véritable obsession. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il a eu une véritable révélation le jour où il a vu monter les NEW YORK DOLLS sur la scène du Club 88 de New York, au tout début des années 70."Dès que je suis arrivé à New York, j'ai su que c'était l'endroit où j'avais toujours voulu être. Tout ce qui émanait de cette ville était vrai, réel. Je me rappelle avoir été marqué par "Trash" d'Andy Warhol. C'était la première fois que je voyais ça, des vrais gens qui jouaient leur vraie vie sur grand écran. "Trash" montrait une réalité complètement différente de celle qui était représentée dans les films Hollywoodiens. Il y avait aussi ce film de Shirley Clarke, "The Connection", sur une bande de mecs à Harlem qui attendaient leur dealer. A peu près à la même période, j'ai découvert Lenny Bruce. Tout ça a posé les bases de ce que j'allais faire par la suite en tant que réalisateur."


Sex, drogue et rock'n'roll
Kowalski a commencé sa carrière dans le milieu du porno, où il réalisa son premier film, "Sex Stars", un documentaire sur la vie d'acteurs et d'actrices porno New-Yorkais, en 77. L'année suivante, il entame le tournage de "DOA", un documentaire sur la scène punk US, centré sur la légendaire tournée américaine des SEX PISTOLS, et dont Julian Temple réutilisera des scènes dans son récent "The Filth And The Fury". Peu après la fin du tournage de "DOA", il filme un concert de Thunders au Max Kansas City à la demande de son manager. A ce moment-là, Thunders et ceux qui l'entouraient étaient déjà complètement plongés dans l'héroïne. "L'héroïne est une conséquence directe de la guerre du Vietnam, explique Kowalski. Je suis arrivé dans le Lower East Side après la période hippie et avant le punk. L'endroit était complètement dévasté, très déprimant. Les gens étaient pauvres, malades, haineux et dépressifs. Et l'héroïne est arrivée là-dessus. Du jour au lendemain, il y en avait partout. Tout le monde s'est très vite jeté dessus."
    Avec une telle profusion de drogues et les milieux dans lesquels il évoluait, il était difficile pour Kowalski de ne pas succomber lui aussi." Bien sûr, j'ai pris de l'héroïne moi aussi. Je ne me piquais pas, mais je la fumais ou la sniffais", admet-il avant d'évoquer "Gringo", son film réalisé en 1984, dans lequel Johnny Thunders tenait le rôle principal, avant d'être remplacé par l'acteur John Spaceley. "Sur le tournage de "Gringo", on était tous défoncés. Je n'encourage personne a prendre des drogues, mais parfois ça peut s'avérer utile. Tu découvres des choses sur les autres, sur toi-même. Quand je montais "DOA" et "Gringo", je tournais à la coke et à l'héroïne. C'est dur à dire, mais ça m'a aidé d'une certaine façon." Mais pour Thunders, les choses se situaient à un tout autre niveau. "Johnny avait un rapport avec la drogue absolument unique. Pendant le tournage de "Gringo", il était entouré de tout un tas de dealers qui le fournissaient en cocaïne. Il utilisait l'héroïne pour se maintenir mais il consommait de la coke à longueur de journée, une quantité de coke astronomique qu'il s'injectait de toutes les façons possibles et imaginables. Ça m'impressionnait énormément, mais il est très vite devenu ingérable. Il se transformait petit à petit en un véritable monstre. Tu avais vraiment l'impression qu'il cherchait à se détruire. C'était vraiment glauque quand tu le voyais avec tous ces gars autour de lui...
 Ils voulaient faire partie du truc, pénétrer dans le mythe Thunders."
Kowalski collabora une seconde fois avec lui pour "Stations Of The Cross", un film tourné dans le sous-sol d'un hôtel New-Yorkais miteux, dans lequel Thunders tenait le rôle de Jésus Christ. Le film n'est jamais sorti. Fatigué de tout ce milieu junkie, Kowalski quitte temporairement New York en 86 pour suivre et filmer un groupe d'indiens mexicains en pèlerinage de Mexico City à Los Angeles. A son retour, il tourne un documentaire sur l'aide aux sans-abris, intitulé "Rock Soup", qui sort en 91. Il constate à cette occasion que l'héroïne circule toujours autant. "Un des problèmes principaux des sans-abris New-Yorkais était la drogue, principalement le crack et l'héroïne. J'ai eu l'impression que rien n'avait changé. Je me retrouvais une fois de plus en plein dedans."

 Artwork by Sophie Lo

Cet article a été élaboré grâce à diverses sources, notamment http://www.positiverage.com qui semble n'être qu'en survie... La qualité du film, extrait d'une VHS n'a pas pu être rendue meilleure mais le doc est là. On aurait aimé quand même une image un peu plus positive de J.T qui se retrouve collé à l'étiquette "simple junkie" plutôt que "génial guitariste".

mercredi 29 août 2012

L'herbe est plus grasse à cause de la fuzz



De T-Rex aux Stranglers en passant par les Stones ou les Buzzcocks (merci à Mister Norvins) et bien sûr, Bowie, le groupe (faux trio mais vrai quatuor) Supergrass a pu posséder un son, des références, capables de capter l'intérêt de votre hôte. Déjà, avoir dans son premier album (1995) un morceau appelé "Caught by the fuzz" ne pouvait que m'interpeller et me faire garder une oreille attentive sur la chose. Alors que le groupe n'existe plus et que son frontman entame une carrière solo, j'avais juste envie de revenir sur un groupe qui a pu compter parmi le lot de daubes malodorantes sur-médiatisées qu'on essaie de nous faire avaler à longueur de temps.
Ce groupe n'a pas révolutionné le monde de la pop, mais il a su apporter un peu de fraîcheur et de sincérité dans un monde mainstream qui en manque de plus en plus.

"Caught by the Fuzz"

Pour une fois, pas vraiment de trace de Beatles là-dedans même si parfois la tentation semblait grande, mais pas grave, mieux vaut laisser ça aux ersatz surproduits d'Oasis, eux dont le son me fait désespérément penser à U2, parce qu'il faut bien vivre ma brave dame, et vous pouvez prendre ça comme vous le voulez, je m'en tape. J'ai tout essayé, mais rien y fait, même l'écoute de leurs albums sous quelconques substances me fait le même effet (je m'ennuie bébé).

Je préfère nettement le génie et l'inventivité d'un jeune groupe (non prétentieux trous du cul) à un pseudo talent encensé par toute une presse mainstream qui se met au garde à vous dés le moindre "fuck" prononcé dans une interview ou une pseudo déclaration de guerre à tous les autres groupes déclamant : "c'est nous les meilleurs". Déjà vu, malodorant et hors propos lorsque l'on s'intéresse vraiment à la musique d'un groupe, pas à une hype passagère, de la "rock'n'roll attitude" pour magazines à gros tirages.
Depuis, y'en a eu d'autres et même de vrais bons groupes en ont fait les frais, comme les White Stripes qui me font maudire encore plus le football aujourd'hui...

En fait, Supergrass me ferait plutôt penser aux Undertones des débuts, pour leur plaisir à jouer, vivre le truc comme si rien n'était vraiment important, comme si seule la sincérité suffisait à faire pondre au groupe des standards (power) pop immortels.

Ne venez pas me parler de britpop !

Supergrass avait su en 4 albums à l'inventivité progressive montrer qu'il fallait compter avec eux au rayon "pop rock internationale" de votre supermarché (putain, y'a des gens qui n'achètent leur zique QU'EN supermarché !!!) Quand ils en achètent encore...
Il y avait chez eux, quelque chose de typiquement anglais qui me séduisait, avec cette forme d'innocence, ce truc en plus qui sonne sincère à une époque oû les majors ne se sentaient pas encore menacés par internet et qu'elles essayaient  de trouver des locomotives vers des ventes toujours plus grosses. Bah, les Supergrass n'ont jamais été une locomotive, loin s'en faut, mais ils auraient mérité une aura plus grande dans un monde mené par le dictat du "super cool", du "disque idéal pour discothèque parfaite"... Beurk ! Le cauchemar !!!



Avec le "Caught by fuzz" suscité et mis en exergue, je vous propose donc la sélection de clips du groupe mis en avant sur l'excellent DVD "Supergrass is Ten" (tiens, presque un autre titre des Stranglers). Un DVD édité pour les dix ans du groupe et, quasiment pour tourner la page sur une époque vouée à une forme de pop plutôt power, du moins glam et classieuse, mais qui ne voudrait pas se la péter, qui saurait rester simple et humaine.


Hormis un excellent reportage sur le groupe réalisé en famille et complétement bricolé, ce double DVD regroupe donc une collection de clips à l'humour et la mise en scène décapants.

Je tâcherais donc de les ranger ici par album, le cinquième ne m'intéressant que très peu et le sixième... ben, pour être honnête, je l'ai même pas écouté, pas un single, rien !
4 albums et presque pas de faute de goût, sauf quelques appels du pied au succès comme dans "Supergrass" et ses titres parfois trop évidents, comme le titre de l'album. Mais bon, pas de quoi leur en vouloir. On reste dans un format pop c'est sûr.

Alors on commence par "I should coco", premier effort même pas brouillon.




"Mansize rooster"

"Alright"


"Lenny"

"Time"
(Pour faire la nique à qui vous savez)


Puis vient le remarquable "In it for the money" pour sa prise de risque concernant des titres hors construction ou format commerciaux... Suicidaire.


"Richard III"

"Late in the day"

"Going out"
(mon favori)

"Sun hits the sky"

"Supergrass", l'album de la tentation mercantile avec des vrais morceaux de tube dedans...

"Pumping on your stereo"
Vrai tube, clip fendard, succès, on t'attends !

"Mary"

"Moving"
(La vie en tournée, c'est dur !)

Puis vient "Life on other planets" l'album que certains auraient voulu de la "maturité"     (hi hi hi) qu'on m'explique un jour cette formule usée jusqu'au trognon pour critiques rock en mal d'inspiration...
Pas le meilleur, y'a pas de raison, mais un joyeux fourre-tout de tout ce qui fait le charme des Supergrass, donc, un must, imparable quand même.

" Grace"

 
 "Seen the light"
(incontournable)

"Rush hour soul"

Voilà, le panorama des 4 albums qui comptent est terminé, on en reste là avec une vidéo d'un single paru entre "In it for the money" et "Supergrass".

"We still need more"

Vous pouvez surement retrouver ces vidéos sur d'autres média du net mais ici, au moins, y'a pas de pub (j'invite d'ailleurs tous les bloggers à laisser tomber la pub, elle décourage à visiter même les blogs intéressants...)
Et puis je fais en sorte d'avoir une bonne qualité de streaming.